Synopsis

Ani Balikci, 63 ans, est arménienne. Son fils Sevag  a été tué pendant qu’il faisait son service militaire obligatoire dans un poste de gendarmerie, d’une balle tirée par un autre jeune soldat. Le procès en cours dure depuis maintenant 7 ans : une épreuve supplémentaire difficile à endurer. L’incident a eu lieu un 24 avril, journée de Mémoire du Génocide Arménien, ce qui argumente en faveur d’un homicide pour cause raciste. Malgré cela, la Cour a complètement révoqué cette interprétation des faits, et a classé l’incident comme pur accident. Le responsable du tir a été relâché au bout de 3 mois. Cette balle était-elle vraiment accidentelle ou a-t-elle servi un crime raciste, en prolongement au génocide tel qu’il se perpétue de nos jours sous des formes variées ?

À partir de ce questionnement, cette histoire se déploie sur deux axes principaux .

Nous suivons Ani le personnage principal dans sa vie quotidienne, et sommes les témoins de sa lutte pour obtenir justice et éviter qu’à l’avenir un autre « Sevag » ne subisse le même sort.  Nous l’entendons aussi lire les lettres qu’elle a adressées à son fils Sevag après sa mort sur des images du centre de l’Anatolie où leur famille a ses origines.

Nous rencontrons Kivanc Agaoglu, le soldat qui a tué Sevag, pour faire la lumière  sur ce qui s’est passé. Nous voyons dans quel genre d’environnement il a grandi et tentons de comprendre en quoi le fait d’être responsable de cette mort a affecté sa vie. Cette recherche nous plonge dans les non-dits et des enjeux auxquels la majorité des Turcs  évite de se confronter.